
La Grande Muraille de Mutianyu
Située au district de Huairou, à environ 65 km de Pékin, la Grande Muraille de Mutianyu possède une grande histoire et fait partie de la glorieuse culture chinoise. Elle relie le passage de Juyongguan à l’ouest et la Grande Muraille de Gubeikou à l’est. La muraille fut construite durant la dynastie Qi du Nord (550 – 557). Durant la dynastie Ming (1368 – 1644), Tan lun et Qi Jiguang, deux célèbres généraux patriotiques, ont reconstruit la muraille dans le but de renforcer son potentiel défensif, lorsqu’ils gardaient le passage stratégique. Elle a servi de protection au Nord pour la capitale et les mausolées impériaux pendant des générations.


La Grande Muraille de Mutianyu s’étend de 22 km à travers les imposantes montagnes et les grandes crêtes, lesquelles sont souvent faites de granit. La structure unique rend la muraille presque indestructible. Elle mesure entre 7,5 et 8 mètres de haut et 3.5 à 4.5 mètres de large. Les deux côtés du mur possèdent des parapets pour se défendre contre les ennemis venus des deux flancs. Certains parapets ont une forme en dents de scie au lieu de la forme rectangulaire habituelle. En dessous des parapets, il y a des meurtrières carrées au-dessus desquelles on trouve une structure en arc, différente des traditionnelles meurtrières rondes.
Il y a 22 tours de gardes disséminées à des intervalles proches le long du mur. Elles sont situées non seulement sur le mur principal mais aussi sur les « villes ramifiées ». Les villes ramifiées sont construites sur la crête de la colline contre les côtés intérieurs ou extérieurs de la muraille. Elles mesurent des dizaines de mètres de long. Vers le nord-ouest, au-dessus des collines, on retrouve une section de la muraille appelée « le bord du bœuf corné ». Sur les sommets hauts et escarpés, il y a deux autres murs nommés « L’aigle volant la tête en haut » et « la serrure de la flèche ». La porte gardée par trois tours de garde, située au sud-est, est plus rarement observée. A certains emplacements stratégiques, des batteries sont installées pour renforcer la capacité de défense. La Grande Muraille de Mutianyu mérite vraiment d’être l’archétype de la Grande Muraille.
En plus de son emplacement stratégiquement important et son plan compact, la Grande Muraille de Mutianyu est aussi reconnue pour ses jolis décors à couper le souffle. Les bois recouvrent plus de quatre-vingt-dix pour cent du panorama total. Les herbes habillent les flancs de collines en vert durant l’été. Les arbres sont remplis de doux fruits en automne et, surtout en octobre, les fleurs deviennent rouges ou jaunes, couvrant d’or les sommets des collines. En hiver, la muraille est couverte de neige, accentuant encore plus sa beauté. Les pins autour de la Grande Muraille de Mutianyu sont bien connus. Il existe plus de 20 pins de plus de 300 ans ainsi que plus de 200 pins vieux de 100 ans. De plus, l’eau de source pure et parfumée au pied de la muraille est très appréciée des visiteurs.

Mutianyu Great Wall
La Cité Interdite 故宫 (gùgōng)
La Cité Interdite 故宫 (gùgōng) de Pékin, désormais connue comme le Musée du Palais, est le palais impérial au sein de la Cité impériale. De 1420 à 1911, durant 491 ans, il a été la résidence principale de 24 empereurs des Ming et des Qing. C'est aussi l'ensemble architectural d'anciens palais le plus vaste et le mieux conservé du monde. S'étendant sur plus de 72 hectares, la Cité interdite compte 9 999,5 pièces, protégé par une muraille d'enceinte de 10 mètres de haut, de 960 mètres de long du nord au sud, et de 750 mètres de large de l'est à l'ouest. Une douve large de 52 mètres contourne toute la muraille. Ainsi, c'est une cité dans la cité. La plupart des bâtiments ont été construits en bois. Les grosses colonnes en bois dressées sur des socles de marbre supportent la toiture magnifiquement décorée et couverte de tuiles vernissées jaunes. Les principaux bâtiments jalonnent l'axe central qui est aussi l'axe de la ville de Beijing, et les autres se répartissent sur les deux côtés, en respectant le principe de la symétrie. Toute la disposition offre un aspect majestueux. L'architecture a divisé la Cité Interdite en deux parties : la cour extérieure et la cour intérieure. La Cour extérieure, où le souverain recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies officielles, abrite la salle de l'Harmonie Suprême (Taihe), la salle de l'Harmonie Parfaite (Zhonghe) et la Salle de l'Harmonie Préservée (Baohe) ainsi que les bâtiments latéraux principaux--la salle de la Gloire Littéraire (Wenhua) et la Salle des Prouesse Militaire (Wuying). La cour intérieure comprend surtout le palais de la Pureté Céleste (Qianqing), la salle de l'Union (Jiaotai) et le palais de la Tranquillité Terrestre (Kunning), qui sont entourés respectivement par les six Palais de l'Est et les Six Palais de l'Ouest. La cour intérieure servait de cabinet de travail à l'empereur et d'appartements à la famille impériale et aux concubines.


Architecte de la Cité interdite: Né en 1619 à Nankang, province du Jiangxi, dans une famille de menuisiers, Lei Fada, l'architecte de la Cité Interdite travailla à Nanjing (Nankin), dès sa tendre jeunesse, auprès de son père, ce qui lui permit d'observer les nombreux travaux de construction : temples, palais et pavillons. Plus tard, il continua le métier de son père pour devenir à l'âge de 30 ans un charpentier - dessinateur bien connu. Dix ans plus tard, il eut enfin la chance d'être convoqué à Beijing, la capitale, pour diriger les travaux de restauration des trois grandes salles du Palais impérial. Grâce à lui, la cité Interdite put conserver son style d'origine. Dès lors, Lei Fada resta à Beijing comme responsable des travaux de construction et de restauration des bâtiments impériaux. En 1693, il mourut à l'âge de 73 ans.



Forbidden City
Hangzhou - Temple bouddhiste


Hangzhou - Le lac de l'ouest

West Lake, Hangzhou
Il y a une légende concernant le lac de l'Ouest. On raconte que pendant les temps anciens, un dragon et un phénix ont ramassé sur une île un jade blanc. Le dragon frotta la pierre avec ses pattes et le phénix le picota avec son bec. A la longue, la pierre se transforma en une perle luisante. Ayant appris cette nouvelle, la Reine du Royaume Céleste descendit sur la terre et arracha la perle au dragon et au phénix ; ceux-ci la poursuivirent jusqu'au Palais Céleste afin de récupérer la perle. Le dragon enlaça la Reine et le phénix l'attaqua à coups de bec. Ainsi la Reine lâcha la perle qui tomba du ciel jusqu'à terre, devenant le lac de l'Ouest - un endroit extrêmement beau.


La pagode des six harmonies, localisée sur la colline de Yuelun surplombant la rivière Qiantang au sud du Lac de l’Ouest, il s’agit d’une des grandes merveilles de l’architecture ancienne en Chine qui fait environ 60 mètres de hauteur. Construite tout d’abord pendant la dynastie Song, entre 386 et 568 par le gouverneur de l’état du Wuyue dont une partie a été intégrée dans la province du Zhejiang, son nom provient des six ordonnances bouddhistes que sont : le paradis, la terre, le nord, le sud l’est et l’ouest.


Pierre à encre

Chinese Calligraphy Inkstone
Son origine
À l’époque des Han 漢 (206 av. JC-220 ap. JC), on se servait de plats de bronze qui faisaient office de pierre à encre. L’époque des Jin 晋 (265-419) quant à elle, vit apparaitre des sortes de petits mortiers pour remplir cette fonction.
Mais ce n’est réellement que sous les Tang 唐 (618-907) que la pierre à encre fit son apparition. Des quatre trésors du lettré, la pierre à encre apparaît comme étant le plus solide. C’est aussi celui auquel le calligraphe est le plus attaché.
Les pierres à encre sont créées à partir de pierres naturelles travaillées, puis creusées et enfin polies pour parfois prendre des formes très sophistiquées.
Qualité des pierres à encre
Deux types de roches sont principalement utilisés pour la fabrication des pierres à encre. Il s’agit : Des roches éruptives sous marines, comme la célèbre pierre chinoise « duānxī » 端溪 (« Tankei » 端渓 en japonais) Et des roches sédimentaires comme la pierre « shexian » (« Kyûjû » 歙州 en japonais).
La pierre à encre est constituée d’une partie plate appelée « colline », qiū 丘 ou gāng 冈 (oka 丘 ou 岡 en japonais), et d’une partie creuse « la mer », hǎi 海 (umi en japonais) destinée à recueillir l’encre créée.
On apprécie surtout chez une pierre à encre le grain, la texture ou même le son qu’elle produit lorsque l’on y frotte en mouvement circulaire le bâtonnet d'encre :
« Si l’on frappe la pierre suspendue à un crochet, d’un coup sec avec le doigt, elle doit rendre un beau son clair »… Et aussi : « une bonne pierre se distingue d’abord par la finesse et la régularité de son grain. Elle a une douceur, un moelleux que l’on éprouve en la caressant de la paume de la main. Elle a un éclat satiné. Grâce à ces qualités, elle saisit l’encre au passage du bâton, ce qui accélère le broyage et donne une encre fine et dense. Une partie infinitésimale de son grain passe en outre dans l’encre, dit-on, et lui donne une patine supérieure. Sur une pierre trop dure, le bâton n’est pas saisi mais repoussé, il glisse ; le broyage se fait de manière irrégulière et l’encre est moins belle… »
Depuis toujours, les meilleures pierres viennent de carrières chinoises situées sur la rive sud du Xijang dans le Guangdong. Mais l’extraction de ces pierres était dangereuse et éprouvante, car on les trouvait le plus souvent dans des grottes particulièrement touchées par de violentes crues. Encore aujourd’hui, de nombreuses mines sont en activités, et les pierres les plus anciennes de plus de 100 ans aussi nommées Ko-ken 古硯 sont beaucoup plus recherchées que les plus récentes nommées Shin-ken 新硯. Certaines régions du Japon produisent également des pierres de bonne qualité. Mais très vite ces produits haut de gamme se trouvent être épuisés.




Temple de Yonghe
Yong He Gong, ou le Palais de l'harmonie et la paix, et largement connu sous le nom de Temple de Lama, est un des temples bouddhistes tibétains les mieux préservés en Chine.
Situé à Ding An Men, Dongcheng District, le temple de Lama couvre 66400 mètres carrés, 480 mètres de long du nord au sud et 120 mètres de large d'est à l’ouest.
L'architecture, les ornements et la taille du temple sont comparables à la Cité interdite dès lors qu'il est reconnu comme un mini palais royal et un temple bouddhiste du plus haut rang en Chine.
En fait, cette lamaserie a été initialement associée à la famille royale. Il a d'abord été construit comme une résidence pour le prince Yinzhen(Empereur Yongzheng dans le futur), le quatrième fils de l'Empereur Kangxi de la dynastie des Qing.
Après que le prince Yinzhen a pris le pouvoir suprême en 1725 (Empereur Yongzhen), il a déménagé sa résidence à la Cité Interdite et a fait cette vieille maison dans le Palais Yonghe. Empereur Yongzhen est mort en 1735, puis son fils Hongli - empereur Qianlong qui était l'un des plus connus empereurs de l'histoire chinoise, a converti officiellement le palais en une Lamaserie en 1744.
Par la suite, l'empereur a ordonné qu’il faille combiner les éléments architecturaux de Mandchous, Han, mongol, tibétain dans la décoration du temple pour apaiser les conflits entre les groupes ethniques et consolider les Qing Empire.
Ce temple de lama de 66400 mètres carrés se compose de sept cours du sud au nord. Les six principaux bâtiments sont la porte de l'harmonie et la paix, la Salle de l'Harmonie et de la paix, la Salle des Bénédictions éternelles, le Hall de Dharma Wheel, le pavillon des Dix Mille bonheurs, et le Pavillon d’Accomplissement

Les trois points forts de la sculpture en bois de la Lamaserie Yonghe sont: 1) la Montagne de 500 arhats sculptée en bois dans la salle de Dharma Wheel, 2), la statue de Bouddha Maitreya de 18 mètres de haut en bois de santal blanc dans le Pavillon des Dix Mille bonheurs 3) 99 dragons en bois dans le Pavillon Zhaofo.
La Lamaserie comprend aussi une grande variété des antiquités bouddhistes tibétains et des oeuvres d'art tels que les écritures bouddhistes et fresque. Il y a une foire annuelle dans la Lamaserie, qui est également très célèbre à Pékin et qui se tient du 23 janvier au 1er février.

Temple de la Terre
Ancien temple impérial, le temple de la Terre est empreint d’élégance et de majesté. C'est ici que venaient autrefois l'empereur et sa famille faire leurs offrandes aux divinités de la Terre.
De nos jours, ce temple est le plus grand des temples de Chine consacrés aux divinités de la Terre.
Le temple de la Terre, également connu sous le nom de temple de Fangze, a été édifié en 1530. Des documents historiques permettent d'établir que 14 empereurs différents se sont rendus ici pour accomplir les sacrifices aux divinités de la Terre, et ce sur une période de 381 ans, qui s'est achevée avec la chute de la dynastie des Qin.
Depuis 1925, le temple de la Terre est ouvert au public, qui peut venir flâner dans le parc entourant les édifices.
Les lieux couvrent au total une superficie de 37,4 hectares, formant un grand carré. Une configuration en accord avec la croyance chinoise traditionnelle selon laquelle "le Ciel est rond et la Terre carrée".
Outre le temple lui-même (le temple de Fangze), l'endroit compte plusieurs autres édifices, notamment le pavillon de Huangqi, le kiosque de Zaisheng (littéralement : « kiosque du Sacrifice des animaux »), le temple de Zhaigong (pavillon du jeûne) et le pavillon de Shenku (entrepôt des divinités).
Dans le parc, qui s'étend sur 11,4 hectares (dont 72% d'espaces boisés), on dénombre 116 espèces de plantes différentes. Il existe de nombreux arbres remarquables : 168 sont vieux de plus d'un siècle, et 80 de plus de 300 ans.



Temple of Earth
Temple du Ciel
Situé dans le sud de Beijing et à environ trois kilomètres du centre ville, le Temple du Ciel a été construit en 1420 lorsque Pékin a été désignée comme capitale de l'Empire Ming.
Possédant de 273 hectares, soit quatre fois la taille de la Cité Interdite, le Temple du Ciel est non seulement le plus grand groupe d'architecture de temple en Chine, mais aussi la plus grande construction du adorateur du ciel de du monde.
Comme un site pour adorer le ciel, le temple est différent de toutes les autres structures impériales. Il est un énorme caractère chinois de la "Hui" “回”dans la mise en page. Par conséquent, il y a deux parties dans la zone du temple.
Le mur extérieur du temple est de 6416 mètres tandis que la paroi interne est de 3292 mètres.
L'architecture du temple représente deux thèmes: dans le ciel et sur la terre. Les murs du temple de 6 mètres de haut entourant constituent un demi-cercle dans le nord et d'un rectangle de semi-conducteurs dans le sud.Cette disposition illustre une conviction dans la Chine ancienne que le ciel est rond et la terre est rectangulaire.
La section nord du mur est élevée alors que le sud est faible, ce qui signifie que le ciel est plus élevé et supérieur que la terre. Tous les éléments essentiels de l'architecture du temple ont été construits dans l'axe nord-sud et l’axe central, qui sont reliées par un pont appelé Danbi.
Le Temple du Ciel est le temple le plus saint de Beijing. Le temple du Ciel où l'empereur était venu chaque solstice d'hiver et priait le ciel solennellement pour une bonne récolte. Parce que l’empereur a été choisi par le Ciel, une mauvaise récolte pourrait être interprétée comme la chute du ciel de la faveur et de menacer la stabilité de son règne.
Donc, l'empereur a prié avec ferveur pour une très bonne récolte.



Temple of Heaven
Temple du Nuage Blanc
Le grand temple taoïste de Pékin, Baiyunquan, a été fondé en 793 durant la dynastie Tang. Ce monastère est depuis le XIIème siècle le principal centre de taoïsme de Chine du nord. C'était dans ce temple que les daoshis, maîtres du Dao, des provinces du Hebei et du Shandong étaient ordonnés. Le taoïsme est à la fois une religion et une philosophie qui a marqué en profondeur l'extrême orient depuis plus de 2000 ans. Son influence est toujours visible aujourd'hui sur la philosophie, la morale, la médecine, la préservation de la santé, les arts ou les habitudes de vie. Le temple est toujours en activité vous pourrez donc découvrir les rites taoïstes et voir les daoshis, moines, du monastère reconnaissables à leurs longs cheveux relevés en chignon sur le sommet du crâne. Le temple s'étend sur 60 000m² dont 10 000m² de surface au sol. Détruit par un incendie il fut reconstruit en 1706. Si vous le visitez il faut "monter à dos d'âne" c'est à dire passer sur le pont Wu Feng et "flatter le singe", c'est à dire toucher le singe en bas relief sur le portail, cela favorise la mémoire. Le pont de pierre au dos d'âne se situe dans la première cour il surplombe deux cloches en bronze insérées dans des grands Bi, qui symbolisent l'univers. Lancer une pièce au pied de ces cloches favorise la bonne fortune. Les palais et les cours se succèdent ensuite. La salle des gardiens célestes, Zhao Gongming, Ma Sheng, Yue Fei et Wen Qun, protège le reste du temple. Puis se succèdent la salle de l'Empereur de jade, divinité suprême depuis les Songs; la salle des trois officiers, qui représentent l'eau écartant le malheur, le ciel accordant le bonheur et la terre remettant des péchés, la salle du dieu de la richesse; la salle des vieilles disciples; la salle du dieu de la médecine; la salle de Taiyi, régnant sur les enfers; le mémorial de l'ancêtre Qiu; les galeries, qui accueillent un musée; le pavillon de deux étages avec la salle des quatre Yu, les quatre empereurs célestes de la Terre, du Nord, du Jade et du Sud et la salle de la triade, le Pur Jade avec un perle, le Pur supérieur avec un éventail, et le Pur extrême avec le tableau du yin-yang; la salle des dieux protecteurs; la salle des huit immortels. A l'arrière du temple se trouve le jardin Yunji. Au mur de la première cour vous pourrez voir la carte des routes de la Chine ancienne qui montre la progression des mongols en Chine. Dans la cour sous les galeries un tripode porte encens en bronze est l'objet d'une coutume amusante. Sur chaque coté il y a une figure de dragon, les fidèles se placent à 5m du tripode et avancent les mains en avant et les yeux fermé, s'ils touchent la tête du dragon le voeu qu'ils avaient formulé se réalisera. La visite de ce temple est très enrichissante et sereine. Depuis 2004 le temple accueille aussi un hôpital de médecine taoïste. Le but est de débloquer les noeuds qui entravent la libre circulation de votre énergie vitale, le qi. Les médecins utilisent l'acupuncture, les ventouses, les massages thérapeutiques ainsi que des décoctions aux plantes. L'entrée se situe au nord du temple.


Temple du Nuage Blanc - Qiu Zu Deity Hall


Moine taoïste d’une droiture et d’une probité reconnues, Qiu Chuji, surnommé Chang Chun Zhen Ren («Homme Véritable du Long Printemps»), ou simplement Chang Chun («Long Printemps»), naquit à Qixia, en Chine, en l’an 1148 ap. J.-C. Dans son enfance, ceux qui eurent occasion de le connaître l’appelèrent un petit prodige, en disant qu’un jour il l’emporterait sur les génies du Ciel. À l’âge de dix-neuf ans, il alla étudier la doctrine de l’alchimie intérieure, dite Quanzhen («Vérité intégrale»), qui synthétisait la philosophie, la religion et la médecine. Il devint, sous la discipline de son maître Wang Chongyang, un jeune homme doué des plus hautes facultés et du plus grand mérite. Les Jin et les Song lui envoyèrent des messagers pour l’inviter à se rendre auprès d’eux; mais il refusa. À quelqu’un qui l’interrogeait sur ses refus successifs, Chang Chun répondit un jour: «Ces gens ne connaissent rien aux choses du Ciel. Quand les temps viendront pour moi de partir, je partirai. Il n’y a rien d’autre à dire là-dessus». C’est sur ces entrefaites que Gengis Khan envoya, en 1220, un de ses conseillers intimes, avec un sauf-conduit en or et une escorte de vingt hommes à cheval, pour amener Chang Chun depuis les bords de l’océan Pacifique jusqu’à la ville afghane de Kaboul. Il avait eu vent de l’immortalité que l’alchimie intérieure promettait à ses adeptes, et il voulait en profiter. Déçu dans son espoir dès sa première conversation avec Chang Chun, qui lui expliqua qu’il s’agissait d’une immortalité purement spirituelle, il le traita néanmoins avec une bienveillance marquée, et le renvoya comblé de cadeaux et de bienfaits. Une description froide et sèche du trajet que suivit Chang Chun à travers l’Asie fut donnée par son disciple et biographe, Li Zhichang.

